Depuis 2024, on retrouve ce logo sur la plupart des affiches des plus gros concerts à Abidjan. Ce logo, c’est celui de Vivastream, une plateforme de streaming.
Lancée officiellement en Décembre 2024, Vivastream s’est illustré dans l’événementiel ivoirien par la diffusion des concerts live payants et aussi par le lancement de canaux dédiés à leur contenu original.
Entretien exclusif avec Emmanuel N., membre exécutif de Vivastream

Pourquoi Vivastream? Comment avez vous eu l’idée de sa conception ?
L’idée est venue assez naturellement. On voyait à quel point certains événements, concerts, émissions étaient difficiles d’accès pour beaucoup de personnes, que ce soit à cause de la distance, du coût ou du manque de solutions techniques adaptées.
On s’est dit qu’il fallait créer une plateforme capable de diffuser ces moments en direct ou à la demande, de manière simple, sécurisée et accessible partout dans le monde.
Comment ça fonctionne ? supposons que je suis une artiste, j’ai un concert et je veux travailler avec vous pour la retransmission en direct dudit concert
Si vous êtes artiste et souhaitez retransmettre un concert avec nous, c’est très simple : il suffit de nous écrire à partners@vivastream.app en présentant votre projet (date, lieu, type d’événement, coût de l’évent, etc.).
Une fois le projet reçu, notre équipe vous recontacte pour affiner les détails et, si besoin, vous mettre en relation avec notre représentant Afrique ou celui le plus proche.
Et si vous avez déjà une équipe technique, même à distance, on peut aussi leur transmettre nos procédés techniques et exigences pour que la diffusion se passe dans les meilleures conditions.
L’objectif, c’est vraiment de rendre la collaboration fluide, tout en assurant une qualité de diffusion optimale.
La discussion portera également sur le partage des revenus et en plus de détails avec notre représentant.

Vous avez mentionné “un manque de solutions techniques adaptées”. Quelles sont les solutions techniques adaptées que Vivastream apportent ?
D’abord, la sécurité du contenu. Contrairement à Facebook Live ou YouTube Live qui ne proposent pas de protection renforcée, Vivastream intègre un système de DRM (Digital Rights Management). Cela permet de protéger les vidéos contre le piratage, le téléchargement illégal ou les captures d’écran/vidéo, notamment sur mobile. Par exemple, sur iOS, si quelqu’un tente une capture d’écran pendant le live, l’image devient noire automatiquement.
Ensuite, il y a la monétisation intégrée. Les créateurs ou organisateurs peuvent vendre l’accès à leurs événements directement via des moyens de paiement adaptés : carte bancaire, mobile money, Apple Pay, Google Pay, etc. Tout est géré sur la plateforme, sans besoin de solutions externes.
À cela s’ajoute un tableau de bord partenaire, accessible en temps réel, qui permet de suivre l’évolution des ventes, des revenus générés, du nombre de spectateurs, etc. Cela donne une vraie transparence et une vision claire de la performance de chaque événement.
Côté accessibilité, Vivastream est disponible sur Android, iOS et Web, avec une expérience fluide, sécurisée et homogène sur tous les supports. L’utilisateur peut acheter un pass, recevoir une notification, suivre le live sans perte de qualité, peu importe l’appareil.
Nous offrons une solution complète, sécurisée et parfaitement adaptée aux réalités du terrain, tout en respectant les standards techniques internationaux.
Vous avez un partenaire en Afrique, vous, vous êtes en France actuellement. Quels sont les pays où Vivastream est implanté ? Quelle en est la structure ?
Nous sommes basés en Californie, USA depuis début 2025, mais nous travaillons dans plusieurs zones : l’Europe, l’Amérique du Nord, et l’Afrique.
En Afrique, on est déjà actifs en Côte d’Ivoire, au Mali et en Guinée. On a un représentant Afrique qui coordonne les différents relais dans chaque pays, ce qui nous permet d’être proches du terrain, même à distance.
Et bien sûr, on reste ouverts à discuter de nouveaux partenariats dans d’autres pays.
Est ce qu’il y a des cas où ce sont les artistes qui vous contactent? Dans ces cas, est-ce qu’il y a des changements? Dans le prix de votre prestation par exemple
Dans ce cas, il n’y a pas de tarif fixe. On fonctionne sur un modèle de partage de revenus, donc pas de facturation directe. On définit ensemble un pourcentage sur les ventes générées par l’événement, ce qui permet à l’artiste de ne rien avancer et de limiter les risques.

Quel type de risques ?
Quand je parle de limiter les risques je pense surtout aux coûts de diffusion que certains artistes ne peuvent pas toujours avancer avant l’évènement.
Avec notre modèle en partage de revenus, ils ne paient rien au départ. Tout repose sur les ventes réalisées. Mais avant d’accepter un événement, on effectue toujours une étude préalable, on évalue le potentiel de l’artiste, la qualité du projet, la capacité à mobiliser une audience, etc.
Ça nous permet de minimiser les risques des deux côtés et de nous engager uniquement sur des projets viables.
Les prix pour regarder un live sont très abordables. Comment rentabilisez-vous ? Quel est votre modèle économique ?
C’est le partage de revenus qui nous permet de rentabiliser. Sur chaque événement payant, Vivastream perçoit un pourcentage sur les ventes réalisées (accès live, replays, abonnements…).
On ne facture pas directement l’artiste ou l’organisateur. On se rémunère uniquement si l’événement fonctionne.
C’est un modèle basé sur la performance, qui permet à chacun de prendre moins de risques tout en restant gagnant.

Depuis quand exactement Vivastream existe et a été lancé ? Quelles sont les difficultés rencontrées depuis que vous vous êtes lancés ?
Vivastream a été officiellement lancé en décembre 2024.
Comme toute jeune plateforme, les débuts ont été marqués par plusieurs défis. Le plus gros au départ, c’était de faire comprendre notre modèle, une plateforme sécurisée, payante, avec un vrai positionnement qualité. Il fallait convaincre les artistes, les producteurs et même le public que c’était une alternative sérieuse aux outils gratuits existants.
Ensuite, il y a eu des défis techniques, notamment pour garantir une diffusion fluide et sécurisée, quelle que soit la localisation ou le support utilisé. On a dû beaucoup tester, ajuster, et améliorer l’expérience utilisateur sur tous les appareils.
Sur quels de concerts en Côte D’Ivoire avez-vous travaillé depuis votre lancement ?
Depuis notre lancement, nous avons travaillé sur plusieurs concerts en Côte d’Ivoire.
Parmi eux :
• Lesky au Palais de la Culture
• KS Bloom au Parc des Expositions
• Release Party de Ste Milano
• Morijah au Parc des Expositions
• Kadja au Yelams
• Yodé et Siro – Le Grand Live
• Anniversaire de Didi B au Palais de la Culture
• Team2Poy en concert
• Espoir 2000 – Tableau Blanc
• Mix Premier à l’Hôtel Ivoire
• Mojo – Hope Tour, à la fois à Abidjan (Stade Félix Houphouët-Boigny) et à Bouaké
• Vitale en live au Palais de la Culture
• Yabongo Lova – Concert Trinity
• Et plusieurs concerts de Himra : à Yopougon, Yamoussoukro, et également en Guinée
Le prochain en date sera le concert de Dopelym, prévu très prochainement.
Après les concerts, on a constaté que vous alliez lancer bientôt une télé-réalité avec Maa Bio ce week-end. Vous en avez lancé une aussi avec Laura Ziehi au préalable. À quel moment décidez-vous d’attaquer la télé-réalité et pourquoi ?
Effectivement, après les concerts, on a élargi notre offre pour proposer tout type de contenus exclusifs, pas seulement de la télé-réalité.
Aujourd’hui, Vivastream diffuse aussi des films, des documentaires, des séries, des captations originales, et bien sûr des formats immersifs comme les télé-réalités de Laura Ziehi ou Maabio.
On sélectionne des contenus autour de figures publiques, d’histoires fortes ou de projets culturels à forte valeur émotionnelle ou artistique. Le seul contenu que nous n’acceptons pas, c’est le contenu pour adultes.
L’objectif, c’est de devenir une vraie plateforme de divertissement exclusif et sécurisé, avec une ligne éditoriale claire et accessible à un large public.
Avec la diffusion des séries, documentaires, la télé réalité etc. Est-ce qu’il y a une volonté de devenir le nouveau Netflix ?
C’est une question qui revient souvent. Honnêtement, on ne cherche pas à devenir “un nouveau Netflix”. L’idée, ce n’est pas de copier, mais de proposer notre propre façon de faire du streaming, avec nos codes, notre vision.
Vivastream a commencé avec le live, puis on a élargi aux contenus exclusifs comme les séries, les documentaires, les télé-réalités, etc. Ce qui nous tient à cœur, c’est de créer une vraie expérience, où le public se sent proche du contenu, et où les créateurs gardent la main sur leur œuvre.
Donc non, on ne veut pas être Netflix. On veut être Vivastream, tout simplement avec une plateforme qui évolue à notre rythme, en gardant ce qui fait notre différence.

C’est quoi la suite pour vivastream ?
La suite pour Vivastream, c’est de renforcer notre présence à l’échelle mondiale. On est déjà actifs sur plusieurs continents, et l’objectif, c’est d’aller encore plus loin, avec des contenus toujours plus ambitieux et des événements de grande envergure.
On vise clairement les grands concerts, les productions exclusives, et pourquoi pas… Les 3 Paris La Défense Arena du DUC 👀 ? Ce serait un signal fort pour cette nouvelle phase de développement.
On avance avec une vision claire : proposer une plateforme globale, sécurisée et créative, au service des talents et du public, partout dans le monde.